La marque à la virgule et le golfeur américain ont mis fin à vingt-sept ans de partenariat. Il a permis à NIKE de devenir un acteur de poids sur la base d’un seul homme et malgré des clubs «inférieurs». Une activité néanmoins jamais rentable
Tiger Woods a annoncé lundi qu’il ne serait plus sponsorisé par NIKE, dans un message posté sur le réseau social X. C’est la fin d’une aventure commune de vingt-sept ans, qui aura généré près de 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour la marque à la virgule et fait de Tiger Woods le premier sportif milliardaire, l’un des rares à détenir sa propre marque, TW. Ironie de l’histoire, cette success-story a reposé sur des clubs de golf qualifiés d’inférieurs par l’un des plus grands concurrents de Tiger Woods, et que NIKE a arrêté de vendre en 2017, pour ne conserver que les vêtements et les chaussures de golf. Même s’il est resté discret sur ses intentions, le plus grand golfeur de l’histoire ne rejoindra pas la marque On Running, dont est actionnaire son ami Roger Federer.
«Ce qu’il va faire pour son sport, c’est quelque chose d’inédit, du jamais vu. C’est de l’art à l’état brut. Je n’étais pas en vie à l’époque où Claude Monet peignait, mais je le suis à l’époque de Tiger Woods, et c’est génial.» Lorsqu’il prononça ses mots, le 28 août 1996, Phil Knight s’apprêtait à offrir un contrat de sponsoring de 40 millions de dollars sur cinq ans à un golfeur de 21 ans, qui taperait le lendemain son premier coup sur le circuit professionnel, au Greater Milwaukee Open. Le patron et cofondateur de NIKE venait d’identifier une future mégastar qui incarnerait le golf de la même façon que Michael Jordan ou Roger Federer «étaient» le basket ou le tennis.
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